Les hauts représentants de la Corée du Nord et de la Corée du Sud ont mené des négociations pendant plus de deux heures, a rapporté la chaîne de télévision sud-coréenne YTN. Pourtant, leur bilan ne sera rendu public que pendant une conférence de presse qui se tiendra prochainement à Séoul.
Le Nord a pour sa part envoyé son haut responsable de la Défense, Hwang Pyong-so, considéré comme le numéro deux du régime, et le secrétaire du parti des Travailleurs Kim Yong-gon, en charge des relations avec le Sud.
Les négociations se sont déroulées à huis clos dans une zone démilitarisée.
Néanmoins, en dépit des pourparlers, les troupes des deux pays sont toujours en état d'alerte et prêtes aux combats.
Il est à noter que près de 15.000 habitants des régions situées près de la zone démilitarisée ont été évacués et logés dans les abris anti-bombardement.
La situation s'est détériorée jeudi, quand la Corée du Sud a tiré des dizaines d'obus en territoire nord-coréen après avoir détecté des tirs d'artillerie à partir de la Corée du Nord à travers la frontière fortement militarisée qui divise la péninsule. Pyongyang a par la suite adressé un ultimatum de 48 heures à Séoul pour démanteler ses haut-parleurs diffusant des messages de propagande à la frontière, faute de quoi la Corée du Sud s'exposerait à des actions militaires. Les deux pays se sont par la suite accusés de "provocations".