D'après la classification des "trolls politiques" proposée par l'Institut des relations internationales de Lettonie, ce type d'internautes se résume principalement à deux profils bien distincts: les "propagandistes", qui accusent les Etats-Unis de tous les maux et les "blondes" qui posent des questions stupides afin de recevoir des réponses "appropriées", écrit Yle.
"Il est indispensable de créer une armée d'elfes afin de lutter contre les trolls russes", a fait remarquer Rebecca Goolsby, spécialiste en anthropologie et réseaux sociaux du département d'investigation de l'US Navy. Avec ses collègues, elle mène des études au centre de renseignement de l'Otan Stratcom à Riga.
Selon Simone Rupert West, officier de l'Otan, il est crucial à ces fins d'appréhender la technologie de l'adversaire et d'effectuer une analyse psychologique en profondeur. Parmi d'autres mesures à prendre, certains experts proposent de dresser une carte de la propagation de la désinformation, ce qui s'avère être une tâche difficile étant donné la structure ramifiée des réseaux "ennemis", notamment de l'EI.
"Il ne s'agit pas de contrepropagande, mais d'un regard critique sur l'information", a souligné Raimonds Vejonis, le président de la Lettonie.
"C'est une question de culture médiatique et de réaction prompte aux événements. La capacité de repérer la désinformation et d'en prévenir les citoyens aussi vite que possible est une clé de voûte", ajoute l'Yle.
Certains médias américains ont déjà évoqué à plusieurs reprises les "trolls russes" qui sapent le travail des espions américains en déformant l'opinion publique. Cependant, le Kremlin a démenti toute liaison avec l'Agence d'investigation de l'internet, plus connue sous le nom de l'"usine à trolls".
"Le Kremlin n'a rien à voir avec cette Agence d'investigation de l'internet", a assuré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
L'officine œuvrant sur internet à la propagande pro-Kremlin a été condamnée par la justice russe au profit d'une militante de l'information qui s'y était infiltrée.