Crash du MH17: "Si les preuves contre la Russie existaient, ça se saurait"

© Sputnik . Alexey Kudenko / Accéder à la base multimédiaUn expert néerlandais travaillant sur le lieu du crash du Boeing malaisien en Ukraine
Un expert néerlandais travaillant sur le lieu du crash du Boeing malaisien en Ukraine - Sputnik Afrique
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Les Etats-Unis ne disposent d'aucune preuve attestant que le vol MH17 de la Malaysia Airlines a été abattu par les rebelles du Donbass ou par les Russes eux-mêmes, affirme un ancien analyste de la CIA.

Les déclarations des autorités américaines concernant la responsabilité de Moscou dans le crash du Boeing malaisien en Ukraine sont fondées sur des informations tirées des réseaux sociaux, a déclaré Ray McGovern, qui avait travaillé 27 ans dans le renseignement américain.

"Nous, qui dépensons chaque année 90 millions de dollars pour le renseignement, pourquoi nous référons-nous aux réseaux sociaux quand on en arrive aux faits?", se demande l'expert.

Selon lui, les preuves dont disposent les Etats-Unis sont plus que "schématiques".

"Il n'existe pas de preuves irréfutables confirmant que cet avion a été abattu par les séparatistes prorusses ou par les Russes eux-mêmes. Je suis persuadé que si de telles preuves existaient, on le criait sur tous les toits", a indiqué l'ex-analyste de la CIA dans une interview au magazine électronique BradCast.

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D'après lui, les documents cités par le chef de la diplomatie américaine John Kerry n'ont pas été approuvés par les services de renseignement américains, comme ils l'auraient sûrement été si les informations qu'ils contiennent étaient véridiques.

"Ce que Kerry a proposé n'était qu'une «évaluation gouvernementale». Cela signifie que ce document émanait de la Maison Blanche. Donc, il s'agit d'un document politique rédigé par des intrigants politiques et qui n'a pas été signé par les analystes des services de renseignement",  a souligné M.McGovern.

Il estime que leur refus est très important.

"La raison pour laquelle les services de renseignement ont refusé de cautionner ces informations réside dans le fait que mes anciens collègues se sont avérés suffisamment honnêtes pour le faire", a conclu l'ancien analyste de la CIA.

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