Des soldats de maintien de la paix déployés en République centrafricaine sont accusés d'abus sexuels à l'encontre des civils. Au total, il s'agit de treize cas de viol, dont dix concernent des mineurs, a fait savoir Diane Corner, chef-adjointe de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA).
Selon Mme Corner, ce genre de plaintes est reçu depuis le mois de décembre 2014.
"Au total, depuis le 15 septembre 2014 — le jour où les autorités de la République ont transféré des compétences aux forces de maintien de paix de l'Onu — nous avons fixé treize cas d'abus sexuels avec l'implication possible du personnel de la MINUSCA. Dans les dix cas, il s'agit de victimes mineures", a annoncé la chef-adjointe, ajoutant que la victime la plus jeune n'avait que onze ans au moment des faits.
Amid peacekeeper sexual abuse allegations, countries delay UN plan to name and shame http://t.co/CZ32egAkzE pic.twitter.com/KTGeiRynTQ
— Globalnews.ca (@globalnews) 21 августа 2015
L'information sur chaque incident étant confidentielle, la responsable de l'Onu s'est abstenue des commentaires détaillés dans l'objectif de respecter le droit à la vie privée et de contribuer à l'enquête.
Ces trois derniers mois, le nombre des accusations des casques bleus s'est considérablement accru. Selon Diane Corner, cela peut être dû à l'élargissement du champ géographique des activités de la MINUSCA — ses représentations ont ouvertes dans 11 régions de la République centrafricaine. Dans le même temps, les plaintes contre des soldats de maintien de paix viennent non seulement de la population locale, mais aussi de journalistes et d'ONG travaillant sur le terrain.
Elle a souligné que l'Onu condamne tous les cas de viol commis par le personnel de maintien de paix.
"C'est une tâche sur la réputation de la mission qui noircit l'excellent travail effectué par la majorité absolue du personnel de l'Onu en Centrafrique", a-t-elle déclaré, avant de rappeler que la MINUSCA est la quatrième mission avec un personnel nombreux effectuant une opération de maintien de la paix de grande envergure — la mission comprend de plus de 10.000 militaires et policiers, ainsi que près de 600 fonctionnaires civils.
Fin juin, l'Onu a annoncé la création d'une commission spéciale chargée d'enquêter sur ce type d'affaires.