Presque 5.000 soldats de 11 pays sont impliqués dans ces exercices, qui se dérouleront en Allemagne, en Italie, en Bulgarie et en Roumanie.
Les manœuvres ont commencé le 15 août mais l'information officielle à ce sujet n'est parue qu'hier. Des militaires bulgares, britanniques, allemands, grecs, italiens, néerlandais, polonais, américains et français s'entraîneront donc en Europe jusqu'au 13 septembre 2015.
Le communiqué précise que ces exercices sont appelés à améliorer le niveau de réaction rapide commune des unités multinationales des "forces à très haut niveau de préparation". "Ces exercices doivent montrer la capacité de l'Alliance à déployer rapidement ses troupes pour soutenir une Europe forte et protégée", souligne le commandement de l'Otan, cité par le quotidien britannique The Telegraph.
Alexeï Fenenko, chargé de cours à la faculté de politique internationale de l'université d'État Lomonossov de Moscou, pense que cette activité de l'Otan déstabilise la situation dans la région. "Premièrement, les exercices visent clairement la Russie. Deuxièmement, l'Otan a l'intention de déployer une importante infrastructure militaire dans la région des mers Baltique et Noire. Troisièmement, l'Acte fondamental Otan-Russie est en cours de révision. Je rappelle que ce texte de 1997 interdit à l'Otan de déployer des contingents importants sur les territoires de ses nouveaux membres. Aujourd'hui, ils rétablissent cette pratique et s'écartent de facto des anciens accords", explique l'expert.