Les députés de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) en Saxe proposent de renforcer le contrôle à la frontière de l'Allemagne et, à terme, de revoir les accords de Schengen. Certains parlementaires de Dresde ont même déclaré qu'ils ne voyaient rien de honteux à construire des murs, à l'instar de la Hongrie.
La majeure partie des migrants arrive de Syrie, pays en pleine guerre civile, ainsi que de Serbie, d'Érythrée et d'Afghanistan.
Budapest, pour sa part, avait pris la décision de construire à la frontière serbo-hongroise un mur de 4 mètres de haut sur 175 km, suscitant les critiques des dirigeants de l'UE — et notamment de la chancelière allemande Angela Merkel — qui dénonçaient une violation des droits de l'homme. Merkel avait noté que la Hongrie ne devait pas "s'isoler des migrants". Mais Der Spiegel rappelle que tous ses collaborateurs de la CDU ne partagent pas son point de vue.
D'après Kretschmer, un simple contrôle frontalier aurait déjà permis d'envoyer immédiatement les réfugiés dans les instances prévues pour les enregistrer. Car le principal problème de cette affluence de migrants clandestins en UE est le contrôle insuffisant aux frontières extérieures de l'Union. Le député déplore que de nombreux États ne mettent pas en place les conditions nécessaires pour enregistrer les migrants, et s'en débarrassent pour les envoyer dans d'autres pays européens.
Un autre député de la fraction CDU en Saxe, Christian Hartmann, ajoute que tant qu'il n'y aurait pas de contrôle suffisant du flux migratoire aux frontières extérieures de l'UE, l'Allemagne devrait installer des postes de contrôle où les individus franchissant la frontière présenteraient leur passeport et les véhicules seraient fouillés indépendamment de la citoyenneté. Les barrières seront la "mesure ultime", mais elle il est certainement impossible d'atteindre les objectifs fixés.
Hartmann suggère également de revoir les accords de Schengen — qui n'exigent pas la présentation de papiers d'identité en franchissant les frontières — et de soulever la question du contrôle frontalier au niveau paneuropéen.