Berlin et Paris n'ont pas exclu mercredi la tenue prochaine d'une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine sur l'Ukraine, alors que ce dernier n'est pas convié à un sommet tripartite qui réunira lundi dans la capitale allemande les dirigeants allemand, français et ukrainien.
"Je ne peux exclure une telle rencontre, mais je ne peux pas non plus confirmer la tenue d'une telle rencontre", a déclaré lors d'une conférence de presse Christiane Wirtz, porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel.
Intervenant devant les journalistes à Paris, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement français, a mentionné de la même manière "une réunion qui suivrait peut-être" celle de lundi mais au "format Normandie", soit en présence du président russe.
M.Poutine n'a pas été convié au sommet qui doit réunir lundi à Berlin Mme Merkel et les présidents français et ukrainien François Hollande et Piotr Porochenko pour débattre de la situation en Ukraine.
Selon M.Le Foll, ce futur sommet doit permettre aux dirigeants français et allemand de se concerter, en présence de M.Porochenko, afin d'être "en parfaite cohérence" sur le dossier ukrainien et de "trouver une solution politique à une situation qui s'est dégradée sur le terrain".
Selon l'Elysée, le sommet de lundi débutera par une rencontre bilatérale entre le président français et la chancelière allemande, suivie d'un entretien trilatéral et d'un dîner de travail avec M.Porochenko.
Les négociations sur l'Ukraine se déroulent en règle générale avec la participation de la partie russe qui est conviée à des rencontres quadripartites baptisées "format Normandie" depuis la première qui s'était réunie dans cette région française en marge des commémorations du 70e anniversaire du Débarquement allié du 6 juin 1944.
Mais comme l'a indiqué Mme Wirtz, les tensions croissantes sur le terrain, avec la multiplication des violences dans l'est séparatiste de l'Ukraine, nécessitent dans un premier temps un "format trilatéral", sans la Russie.
Les quatre dirigeants ne se sont pas retrouvés autour d'une même table depuis la signature des accords de paix de Minsk 2 en février instaurant un cessez-le-feu, mais se sont entretenus depuis à plusieurs reprises au téléphone.