Il pourrait s'agir d'une épreuve de force avant une opération terrestre susceptible d'être déclenchée si la situation se détériorait. Dans ce cas, les opérations pourraient se dérouler sur le plateau du Golan — un territoire contrôlé en majorité par les Israéliens depuis la guerre de 1967 et en partie par les Syriens.
Israël pourrait rejoindre la longue liste des acteurs impliqués dans le conflit syrien. Jusqu'à présent, Tel-Aviv n'a mené en Syrie que des raids aériens pour empêcher les fournitures d'armes et notamment de roquettes à l'organisation chiite pro-iranienne Hezbollah. Désormais, Israël n'écarte pas la possibilité d'une opération terrestre. Les importantes manœuvres israéliennes initiées sur le plateau du Golan la semaine dernière témoignent de son éventuel lancement. Les journalistes des chaînes israéliennes Channel 2 et Channel 10 ont directement déclaré que des milliers de soldats et des centaines de réservistes s'entraînaient à envahir la Syrie, à parer des attaques depuis le territoire syrien et à évacuer la population civile des villes et villages frontaliers.
Les sunnites radicaux, en particulier al-Nosra, se tiennent tranquilles pour l'instant et n'attaquent pas le territoire israélien. Mais un groupe minoritaire désireux d'impliquer Israël dans la guerre civile syrienne pourrait éventuellement traverser la frontière, estime la revue Times of Israel.