Selon les données préalables de la police, 866.000 personnes ont participé aux manifestations. Les experts estiment que ces récentes manifestations politiques doivent être considérées de différents points de vue.
"Il faut regarder la forêt entière, et pas seulement les arbres et les feuilles. Ce qui se passe, ce sont les conséquences des soi-disant "20 années d'or" dans l'histoire contemporaine brésilienne, la période entre 1992 et 2012", estime Antonio Guelis, l'enseignant à l'Ecole de l'administration du Fonds Getulio Vargas (FGV) à Sao Paolo, dans une interview pour Sputnik.
Selon l'expert, le Brésil a vu émerger une conscience politique. A son avis, actuellement, le fait que des centaines de milliers de personnes soient descendues dans les rues, tout comme le fait que des millions d'autres ne les aient pas suivis, constituent en tant que tels des phénomènes très importants.
"De plus, on ne sait pas ce que veulent les manifestants. Les manifestants veulent destituer la présidente, mais qui veulent-ils mettre à la place? Si c'est le vice-président Michel Temer, qu'est-ce que changera alors pour le Brésil? Et si on organise soudainement des élections, est-ce que ce sera lui qui gagnera? Le Brésil subit une crise psychologique", a indiqué M.Guelis.