Le Canada ne pourra pas jouer un rôle important sur la scène internationale si le gouvernement ne change pas de position envers la Russie, notamment en ce qui concerne la crise ukrainienne, a fait remarquer Zach Paikin dans son article publié dans l'hebdomadaire The Hill Times.
Selon lui, dans un proche avenir des relations russo-canadiennes serviront d'un baromètre dans la politique extérieure du Canada. L'Occident a besoin de construire ses relations avec Moscou sur fond de respect et de confiance mutuels. Le Canada, qui est une puissance arctique comme la Russie, est surtout intéressé par la coopération et non pas par la confrontation avec celle-ci, estime l'expert.
Tout d'abord, la Russie est un partenaire indispensable quand il s'agit des défis globaux tels que les conflits au Proche Orient ou encore le changement climatique. En outre, si l'Occident n'arrive pas à régler les différends sur la crise ukrainienne avec la Russie, cette "paix froide" entre les deux parties prenantes peut devenir un obstacle non négligeable dans le développement des relations géopolitiques avec la Chine et les pays du Proche Orient, considère Zach Paikin.
Ensuite, le gouvernement canadien doit changer d'attitude envers la crise ukrainienne en prenant conscience du fait que la société ukrainienne est très hétérogène. Ottawa soutien l'orientation "pro-occidentale" de l'Ukraine, c'est-à-dire la partie "orange" des hommes politiques et des citoyens, explique l'auteur du journal The Hill Times. Or, ce mouvement "orange" a des rapports historiques avec le fascisme et entend que l'Ukraine reste un Etat unitaire avec seulement une langue officielle.
En outre, les autorités canadiennes doivent arrêter d'essayer de séduire leurs électeurs par l'intermédiaire de certains choix politiques, estime l'expert. Certes, il semblerait que de nombreux Canadiens soutiennent une position ferme envers la Russie. Néanmoins, les hommes politiques devraient chercher à renforcer le rôle du Canada sur la scène internationale au lieu de suivre les tendances politiques défavorables à long terme, a conclu l'expert de l'hebdomadaire The Hill Times.