20 puissances s'entendent pour limiter les attaques informatiques

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Premier traité de non-prolifération de guerre informatique? Un nombre significatif de pays importants se sont mis d'accord pour limiter leurs activités dans ce domaine.

Les principales puissances cybernétiques ont accepté pour la première fois de restreindre leurs activités dans l'espace informatique, écrit lundi 17 août le quotidien Kommersant, se basant sur les conclusions d'un rapport du groupe d'experts gouvernementaux de l'Onu pour la sécurité cybernétique internationale. Conformément aux accords, les États s'engagent à n'utiliser les technologies cybernétiques qu'à des fins pacifiques: entre autres, ils n'attaqueront pas les sites d'infrastructure cruciale (centrales nucléaires, banques) et n'installeront pas de "signets" dans les produits informatiques. Ils lutteront également contre les tentatives de sabotage menées par les pirates depuis leur territoire. Ces normes sont pour l'instant appliquées à titre volontaire. A terme, la Russie compte les rendre obligatoires.

Le groupe d'experts en question inclut les représentants de 20 pays dont la Russie, les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, la France, le Brésil, le Japon, la Corée du Sud et Israël. Ce groupe se réunissait pour la troisième fois mais a enfin réussi une percée aujourd'hui: dans ce rapport déjà soumis au secrétaire général de l'Onu, les États ont accepté de restreindre leurs activités dans l'espace cybernétique.

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Dans le cyberespace, les menaces sont partout

La Russie avait annoncé, en 2011 déjà, qu'il était nécessaire d'adopter des règles de conduite pour les États dans l'espace cybernétique. Sachant que les autorités russes cherchaient non seulement à se protéger des menaces cybernétiques dans le sens précis du terme (sabotage de logiciels et du matériel informatique), mais aussi à mettre des barrières à l'utilisation des technologies de l'internet à des fins militaro-politiques (militarisation de l'espace cybernétique, déstabilisation des régimes). Jusqu'à dernièrement, les pays occidentaux (notamment les USA) ne voulaient entendre parler d'aucune règle de conduite. Ils percevaient dans les initiatives russes une tentative d'obtenir davantage de contrôle sur l'internet et une aspiration à limiter le potentiel cybernétique d'autres pays.

Aujourd'hui, les experts sont particulièrement préoccupés par la militarisation du cyberespace. Le rapport pointe également l'"augmentation de la probabilité d'utilisation des technologies informatiques et de communication à des fins terroristes".

D'après ce rapport, les États s'engagent également à ne pas s'accuser mutuellement d'attaques cybernétiques: "Les accusations doivent être prouvées". Ils doivent également s'efforcer de lutter contre les hackers accusés d'attaques terroristes commises depuis leur territoire ou via celui-ci.

Mais ces normes de conduite ont un défaut: elles ne sont pas juridiquement contraignantes. L'aboutissement à un document juridiquement contraignant ne sera possible qu'après la réussite des accords sur une base volontaire et la mise au point de leur application.

 

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