Les législatives sont marquées par la rivalité entre le président Maithripala Sirisena et son prédécesseur Mahinda Rajapaksa. Après avoir présidé le pays pendant dix ans, M. Rajapaksa a été battu par M. Sirisena à la présidentielle de janvier et brigue aujourd'hui le poste de premier ministre.
Après sa victoire, M. Sirisena a choisi Ranil Wickremesinghe comme premier ministre. Actuellement, le gouvernement espère renforcer sa majorité au parlement et faciliter la mise en œuvre de réformes. Fin juin, le président a ordonné la dissolution du parlement, ouvrant ainsi la voie à une élection anticipée dix mois avant la date prévue.
La coalition gouvernementale bénéficie d'un large soutien au sein des minorités tamoule et musulmane, alors que M. Rajapaksa est donné en tête parmi les Cingalais, de confession bouddhiste, qui représentent plus de 70% de l'électorat, rapporte Reuters.
Selon son entourage, l'ex-président a toutes les chances de revenir au pouvoir après avoir lancé une campagne électorale de grande envergure. Son rival, M. Sirisena, a pourtant promis de lui barrer la route.
Les élections ont officiellement démarré ce matin et doivent durer neuf heures. Environ 6.500 candidats ont été enregistrés dans les 22 circonscriptions électorales du Sri Lanka. Des policiers et des forces paramilitaires ont été déployés a à des fins de la sécurité. Les résultats des législatives sont attendus mardi.
La guerre civile au Sri Lanka qui a mis aux prises le gouvernement dirigé par Mahinda Rajapaksa et les Tigres tamouls a pris fin en 2009, mais continue d'influencer la société actuellement.