Cette information a été rapportée par le directeur général adjoint du groupe Igor Nassenkov.
"Hormis le matériel installé sur les avions et les hélicoptères de combat exportés, les partenaires étrangers s'intéressent particulièrement aux systèmes de guerre électronique terrestres et aériens. A l'heure actuelle, Technologies radioélectroniques propose aux étrangers des systèmes de guerre électronique de gamme Rytchag, Krassoukha, President-S, Rtout, Moskva, ainsi que la version d'exportation du système aérien de défense antimissile individuelle Khibiny", explique Igor Nassenkov.
"Les systèmes Khibiny sont installés d'office sur les bombardiers Su-34", souligne Igor Nassenkov. Ce dernier rappelle également que les produits du groupe sont vendus dans plus de 30 pays. D'ici 2017, Technologies radioélectroniques a l'intention d'augmenter la part des exportations jusqu'à 35% de ses ventes.
Le système Khibiny est devenu célèbre dans le monde entier au printemps 2014, quand un bombardier russe Su-24 avait mis en déroute le destroyer américain USS Donald Cook qui était entré en mer Noire. Le Su-24 n'avait embarqué aucun missile ni bombe — uniquement un boîtier de guerre électronique. Le destroyer américain, au contraire, était armé jusqu'aux dents — les navires de cette classe disposent de 56-96 missiles de croisière Tomahawk et d'une cinquantaine de missiles antiaériens à l'avant et à l'arrière. De plus, le destroyer est doté du système Aegis, qui réunit les moyens de défense antimissile de tous les navires qui en sont équipés pour former un réseau commun permettant d'identifier, de suivre et d'attaquer des centaines de cibles à la fois.
Que s'est-il passé? En s'approchant du destroyer, Khibiny a débranché son radar, les commandes de combat et les systèmes de transmission de données — bref, il a débranché Aegis comme on éteint la télévision. Le Su-24 a ensuite simulé une série de 12 attaques contre le navire, devenu sourd et aveugle. Le Donald Cook ne s'est plus approché des eaux russes.