Le recul récent des prix de pétrole, le plus important depuis la crise financière de 2008, a poussé les autorités norvégiennes à utiliser les ressources du fonds souverain alimenté par les revenus pétroliers du pays qui est le plus grand producteur pétrolier d'Europe occidentale. Cependant, la Norvège refuse de qualifier la situation actuelle de crise.
"Le budget de l'année prochaine, encore plus que celui de cette année, sera concentré autour de la transformation de l'économie norvégienne, des aspects de compétitivité et de la lutte contre le chômage", a indiqué Mme Solberg dans l'interview.
La Norvège se prépare au recul le plus important depuis 2000 des investissements dans les secteurs du pétrole et du gaz. Les entreprises pétrolières ont déjà supprimé plus de 20.000 postes. Le chômage dans le pays atteint 4,3% ce qui est le plus haut niveau de ces onze dernières années.
L'économie du pays a été soutenue grâce à une dépréciation de la couronne norvégienne de 9% par rapport à l'euro lors des douze mois derniers. Cette dépréciation de la devise norvégienne a aidé le tourisme et les exportateurs locaux.
Pourtant, selon la première ministre, la Norvège a besoin de beaucoup plus que simplement une devise faible. De ce fait, le gouvernement du pays envisage une réforme fiscale afin d'attirer les investissements.
"Pour transformer l'économie norvégienne sur le long terme afin de la diversifier du pétrole et du gaz, nous aurons besoin de mesures différentes que nous avons déjà lancé", a expliqué Mme Solberg.