Le professeur Johann-Dietrich Wörner est à la tête de l'ESA depuis seulement quelques semaines. Ancien président du conseil d'administration exécutif du Centre allemand de recherche sur l'aviation et les vols spatiaux DLR, il sera désormais responsable de tous les programmes de l'ESA, une organisation au budget annuel de 4,4 milliards d'euros.
"La face cachée de la Lune est très intéressante car nous pourrions l'étudier et y installer des télescopes pour observer les régions éloignées de l'Univers. L'aspect international de ce projet est tout aussi important. Les Américains comptent s'envoler pour Mars bientôt, mais avant de partir sur la Planète rouge il faut tester ces technologies sur la Lune", dit-il.
Quelle que soit la planète lointaine visée, les Terriens devront apprendre à survivre en conditions austères, mais si la première colonie se trouvait à seulement 400 jours de vol de la Terre au lieu de six mois cette tâche s'avérerait bien plus simple — notamment en cas de force majeure.
Le village lunaire de Wörner est appelé à devenir une colonie multinationale d'astronautes, de cosmonautes russes, voire de taïkonautes chinois. Le projet implique une coopération internationale encore plus large que le programme ISS.
Pour l'instant, ce village lunaire n'en est même pas à l'état de projet — c'est simplement une idée. Aucun pays, aucune agence nationale n'a l'intention d'y investir de l'argent dans l'immédiat. Il n'existe pas non plus de concept détaillé pour une telle colonie. Cependant le retour de l'homme sur la Lune suscite de plus en plus d'intérêt.