Tel Aviv sur Seine: la mairie de Paris maintient l'événement malgré la polémique

© Sputnik . Pavel PasetchnikParis, la Seine
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La population n'a pas à être punie pour la politique colonisatrice de son gouvernement, a estimé Bruno Julliard, premier adjoint à la Maire de Paris.

Une des journées de Paris Plages, opération estivale menée par la mairie de Paris depuis 2002, consacrée à la ville de Tel-Aviv et destinée à mettre la ville israélienne à l'honneur, s'est transformée en affrontement politique et citoyen. La polémique enfle autour de la journée Tel Aviv sur Seine qui aura lieu le 13 août à Paris.

Pour certains, dont la conseillère de Paris et élue du Parti de Gauche Danielle Simonnet, une telle journée est indécente vu le  conflit israélo-palestinien et ses cruelles conséquences, dont la mort d'un bébé palestinien de 18 mois près de Naplouse, brûlé vif dans l'incendie de sa maison par des extrémistes juifs.

"Tout juste une année après les massacres sur la bande de Gaza par l’Etat et l’armée israélienne et alors que le gouvernement israélien intensifie sa politique de colonisation avec les drames que l’on connait, la Ville de Paris ose organiser +dans le cadre de ses partenariats culturels avec les grandes villes du monde+, une journée mettant à l’honneur Tel Aviv et ses ambiances festives à Paris Plages… ", a indiqué samedi sur son blog la conseillère de Paris et élu du Parti de Gauche Danielle Simonnet.

De même, selon l'association France Palestine, "il est inacceptable de faire la promotion des plages de Tel Aviv, à l'heure où les Palestiniens de Cisjordanie ont besoin d’autorisations pour accéder à leurs plages, que les Palestiniens de Gaza ne peuvent pêcher qu'à 11km de leurs côtes". D'après l'association, il s'agit "de propagande israélienne".

L'association a alors lancé une pétition en ligne qui promeut l'annulation de l'évènement ayant déjà atteint plus de 15.000 signatures.

Les internautes s'opposant à cette opération ont également prévu d'inonder Twitter de commentaires le 10 août à 19 heures pour publier le plus grand nombre de messages possibles dénonçant l'opération Tel Aviv-Paris.

Suite à cette vague de commentaires, Bruno Julliard, premier adjoint à la Maire de la ville de Paris, a déclaré: "nous refusons les amalgames entre la politique de colonisation brutale du gouvernement israélien et la ville de Tel-Aviv qui est une ville progressiste, symbole de paix et de tolérance. (…) La population n'a pas à être punie pour la politique colonisatrice de son gouvernement".

Alors que la mairie de Paris assure qu’elle n’annulera pas cette journée spéciale de Paris-Plages consacrée à la célèbre ville côtière israélienne, la polémique enfle sur les réseaux sociaux et Danielle Simonnet n'est pas prête à céder.

Cette polémique ainsi que le mécontentement de beaucoup d'internautes a obligé la mairie de Paris à se justifier. Pour faire abstraction du conflit israélo-palestinien, Bruno Julliard a rappelé les partenariats entre Paris et Bethléem dans le domaine de la gestion de l’eau qui avaient été mis en œuvre en juillet dernier.

Pourtant, la mairie prend toutes ses précautions en annonçant que le dispositif de sécurité sera adapté à la situation en lien avec la préfecture de Police de Paris.

Outre la mairie de Paris, le Front National soutient totalement l'idée de cet événement et conseille de prendre garde aux "fanatiques".

 

Avant cette polémique parisienne, le Festival international du film de Locarno, en Suisse, a également été boycotté début août pour avoir annoncé un partenariat avec le gouvernement israélien. Plus de 200 professionnels du cinéma ont signé la pétition.

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