Les scientifiques devraient avoir la possibilité de découvrir des planètes potentiellement habitables affirme l’astronome. Mais c’est un très long voyage qui exige au moins 50 ans. Cependant chaque découverte d’aujourd’hui contribue à avancer les recherches, a précisé M. Udry dans une interview accordée à RIA Novosti.
Pour trouver des "traces biologiques" dans l’atmosphère d’une planète qui démontrent l’existence de vie, des télescopes de nouvelle génération sont indispensables. Un nouveau projet de télescope spatial James-Webb pourrait enfin donner une réponse à la question: sommes-nous seuls dans l'Univers? Ce télescope spatial développé par la Nasa avec le concours de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Agence spatiale canadienne (CSA) doit succéder en 2018 au télescope spatial Hubble qui est opérationnel depuis 1990.
Pour définir si un corps astronomique pourrait développer et accueillir la vie, il faut savoir sa taille, sa masse et sa densité. Ces données définissent "l’habitabilité d'une planète" et permettent de comprendre si elle possède une atmosphère et de l’eau sous forme liquide.
Pour le moment, nous pouvons définir les paramètres des planètes géantes. Pour les planètes plus petites, il faut des télescopes plus puissants qui seront disponibles dans 10 ans, a précisé M. Udry.
La semaine dernière, une équipe internationale d'astronomes dirigée par la Nasa a découvert la première exoplanète d'une taille comparable à la Terre et sur laquelle il pourrait y avoir de l'eau à l'état liquide, rendant la vie possible. On appelle exoplanète, ou planète extrasolaire, une planète en orbite autour d'une autre étoile que le Soleil.
Kepler-186f, située dans la Voie Lactée, a la même taille que la Terre et est située à 490 années-lumière (une année lumière équivaut à 9.460 milliards de kilomètres) de notre planète. Cette découverte conforte la possibilité de trouver des planètes semblables à la Terre dans l’univers, estiment les scientifiques.