"La France a déjà transféré les fonds et, après le retour de certains équipements (en Russie, ndlr), elle exercera son plein droit de propriété et sera en mesure d'utiliser ses navires comme bon lui semble", lit-on dans un communiqué diffusé par la partie russe.
Les deux dirigeants "se sont accordés sur le fait que, désormais, ce dossier était clos", indique l'Elysée. Le Kremlin a pour sa part annoncé que Moscou considérait l'affaire des Mistral comme "complètement réglée" après la décision d'annuler le contrat.
Selon le journal russe Kommersant se référant à des sources proches du dossier, la France a versé en secret plus de 1,1 milliard d'euros sur un compte dans une banque russe en guise de remboursement pour la non-livraison des Mistral.
Le constructeur naval français DNCS/STX a signé en juin 2011 un contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral pour la Russie. La livraison du premier des deux navires, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu à l'automne 2014, mais elle a été suspendue par le président François Hollande sine die au motif que les conditions "n'étaient pas réunies" en raison de la crise ukrainienne.
Début juillet, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé à Washington que son pays avait pris la décision définitive de ne pas fournir à la Russie les deux Mistral. Il a en outre reconnu qu'il serait difficile pour Paris de vendre les Mistral à d'autres pays, les bâtiments étant construits conformément aux exigences russes.
#Mistral # Russie Quel fiasco pour le contribuable! Quel fiasco pour la France! Cc @NicolasDHUICQ @ThierryMARIANI pic.twitter.com/fYoJPCtVN8
— PG 7 (@TWPGGMU) 6 августа 2015