La République tchèque ne partage pas la position de l'UE qui veut boycotter les célébrations de la fin la Seconde Guerre mondiale en Chine auxquelles assistera notamment le chef du Kremlin Vladimir Poutine.
Selon l'ex-conseiller du président tchèque Vaclav Klaus et rédacteur en chef du site Protiproud Petr Hájek, contacté par l'agence Sputnik, la décision de Milos Zeman est un geste visant à rappeler à l'UE que la République tchèque "reste un Etat souverain". Pour M.Hájek, les tentatives de boycotter les célébrations consacrées à l'anniversaire de la Victoire dans la II GM sont "purement ridicules".
Dans le même temps, l'interlocuteur de l'agence reconnaît que la visite de M.Zeman en Chine risquerait "de ne pas améliorer" les relations entre Prague et les dirigeants de l'Union européenne.
"Pourtant, je suis persuadé de la justesse de la voie choisie par Milos Zeman pour la République tchèque, qui ne doit pas faire tout ce que lui demandent Bruxelles et Washington", conclut Petr Hájek.
En mai dernier, sur fond de crise ukrainienne, la plupart des dirigeants occidentaux ont boycotté les festivités organisées à Moscou à l'occasion du 70e anniversaire de la Victoire sur l'Allemagne nazie.
L'Union soviétique et la Chine ont été les pays ayant subi les plus lourdes pertes pendant la Seconde Guerre mondiale.