Ankara espère que le rabais accordé par Moscou sur le gaz russe permettra à la Turquie d'économiser un milliard de dollars par an, a annoncé lundi le ministre turc de l'Energie et des Ressources naturelles Taner Yildiz, rapporte l'agence Bloomberg.
Selon le ministre, Ankara ne voit pas d'obstacles à l'idée de construire une seule conduite de ce pipeline.
"En ce qui concerne la première conduite du gazoduc Turkish Stream, il n'y a pas de problème, sa construction peut débuter. La Russie nous a demandé d'autoriser la construction de quatre conduites. J'espère que Moscou ne fera pas traîner en longueur la signature d'un accord prévoyant 10,25% de réduction sur le gaz", a déclaré M. Yildiz lors d'une conférence d'Ankara consacrée aux problèmes énergétiques.
Le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak a antérieurement indiqué que le consortium russe Gazprom et le groupe turc Botas s'étaient mis d'accord sur l'octroi d'un rabais à la Turquie dans le cadre du projet Turkish Stream.
Selon une information diffusée le 30 juillet, Moscou et Ankara ont suspendu les négociations sur la construction du gazoduc. Deux facteurs en sont la cause: l'absence d'accord sur la réduction du prix du gaz pour la Turquie et le désir de Moscou de construire quatre conduites de transport gazier d'une capacité totale de 63 milliards de mètres cubes par an. Ankara n'a pour le moment accepté qu'une conduite destinée à subvenir aux seuls besoins de la Turquie.
Long d'environ 1.100 kilomètres, le gazoduc Turkish Stream doit comprendre quatre conduites censées acheminer du gaz russe vers les pays du sud-est européen, dont la Grèce. Il est également prévu de construire un hub gazier à la frontière turco-grecque, afin que les Etats de l'UE puissent s'y approvisionner en gaz après avoir mis en place les infrastructures nécessaires à cet effet.