Les parlementaires des pays européens doivent pouvoir visiter n'importe quelle région du continent et du monde en général si l'Etat dans lequel se trouve cette région approuve leur visite, a déclaré à SNA Radio le député du Bundestag Alexander Neu.
"Il ne doit pas y avoir sur la carte de l'Europe des +trous noirs+, régions que les députés d'Allemagne, de France, d'Italie ou de n'importe quel autre pays ne pourraient visiter", a estimé M.Neu.
Et d'ajouter que le thème de la Crimée n'était pas clos, comme celui de la province serbe du Kosovo ne l'était pas non plus.
"Il est nécessaire d'en discuter parallèlement. Je pense que nous devons organiser des débats sur la Crimée, tout comme nous l'avons fait pour le Kosovo (…) Nous n'acceptons pas que des violations du droit international, avalisées par l'Occident, ne soient plus considérés comme telles, alors que d'autres qui contredisent les intérêts de l'Occident soient qualifiées de crimes", a poursuivi le député.
Selon lui, soit le droit international est valable pour tous, soit pour personne.
"Je ne vois aucune différence entre le Kosovo et la Crimée (…) Si le droit fondé sur le précédent judiciaire a subi certaines transformations depuis 1991, on ne pourra parler d'une violation du droit international dans le cas de la Crimée", a résumé M.Neu.
La semaine dernière, un groupe de dix députés français s'est rendu en Crimée pour s'entretenir avec les responsables régionaux et les habitants de la péninsule. Leur visite a suscité l'indignation des autorités de Kiev, tandis que le ministère français des Affaires étrangères l'a qualifiée de violation du droit international.
Dans le sillage des parlementaires français, des députés italiens et hongrois ont annoncé leur intention de visiter l'ex-péninsule ukrainienne. Le député suisse Andreas Gross, président du Groupe socialiste de l'APCE et rapporteur de l'Assemblée pour la Russie, s'est également déclaré prêt à organiser une visite de parlementaires de plusieurs pays européens en Crimée.