Pourtant, d'après l'Echo, l'avenir des Mistral compte encore plus que le montant de la transaction.
"La marine française en a trois en service, elle n’en a pas besoin d’autres, et encore moins les moyens financiers. La solution, c’est de les revendre, et vite, quitte à les brader. Plus ils attendront à quai, moins bien ils vieilliront, assure un bon connaisseur du dossier. L’entretien courant pour les maintenir à flot coûte entre 1 et 2 millions d’euros par mois à DCNS, qui ne se fait pas d’illusion: l’Etat ne lui remboursera pas tout."
Mais pour revendre finalement les Mistral, il reste encore à trouver un repreneur. Les autorités françaises comptent beaucoup sur le Canada, qui n'est habituellement pas cité parmi les pays les plus simples en matière d’achat d’armement. A priori, il y a encore d'autres intéressés, mais pas de repreneur concret.
L'économie française traverse déjà une période difficile et cette somme de plus d'un milliard d'euros à rembourser sera très lourde pour le budget. Il reste aussi à savoir qui supportera les frais de "dérussification" des navires.
Puisque les Mistral ont été initialement construits pour la Russie, les bâtiments de projection et de commandement (BPC) sont adaptés au climat russe, le quid de propulsion et les plateformes élévatrices pour hélicoptères ont également des caractéristiques techniques modifiées pour la Russie. Sans oublier les interfaces pour l’électronique de bord et les étiquettes en russe.
Vu l’ampleur des travaux à réaliser, "la facture peut vite s’envoler et les prospects savent que Paris est pressé de vendre. Dans ces conditions pas vraiment idéales pour une négociation, le contribuable français a de grandes chances d’en régler une partie…"