Une autre source policière avançait même le chiffre de "1.400 intrusions" entre 22H00 jeudi et 07H00 vendredi matin.
Sans être en mesure de confirmer ou non ces chiffres, un porte-parole d'Eurotunnel a indiqué pour sa part que le site subissait "beaucoup moins de perturbations depuis l'arrivée des renforts" de 120 policiers supplémentaires qui s'ajoutent au contingent de 300 déjà déployés sur le Calaisis.
Au moins quatre cars de CRS étaient présents à 07H00 aux abords du site au niveau de Coquelles, où la situation était calme, a constaté un correspondant de l'AFP.
"Il y a eu des renforts mais la pression migratoire reste toujours présente", a confié une source policière, précisant que la "situation reste difficile à gérer".
Elle se félicitait néanmoins du fait que "il y a eu beaucoup moins de présence au niveau des quais (d'Eurotunnel, ndlr). Donc moins de migrants ont pu monter sur les navettes car les quais sont plus sécurisés", a-t-elle ajouté.
Des chiffres en baisse par rapport aux nuits précédentes, où l'on comptait en moyenne 1.500 à 2.000 tentatives d'intrusion.
Jeudi soir, environ 200 migrants ont été bloqués par les forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les clandestins, qui avaient commencé à courir vers 21H00 le long des voies ferrées, par vagues et de manière désordonnée, leur technique habituelle pour semer la police, ont finalement été bloqués sous un pont par un cordon de gendarmes mobiles.
Un quinzaine de migrants qui étaient malgré tout parvenus à se faufiler se sont retrouvés face à un second cordon de gendarmes, une centaine de mètres plus loin, et ont finalement rebroussé chemin.
Le tunnel sous la Manche est assailli depuis des semaines de tentatives massives d'intrusion de migrants prêts à tout pour gagner la Grande-Bretagne, qu'ils voient comme un "eldorado".
La situation vire parfois au drame, comme dans la nuit de mardi à mercredi où un clandestin soudanais a trouvé la mort, portant à dix le nombre de décès sur le site depuis début juin.