Après la rencontre du président russe Vladimir Poutine avec le premier ministre irakien Haïder al-Abadi et l'intensification de la guerre contre l'État islamique, la coopération militaro-technique avec la Russie est la principale priorité de Bagdad.
Des sources russes rapportent que les parties ont évoqué des fournitures d'urgence en Irak d'armes d'infanterie, d'artillerie et antichars, d'aviation d'attaque et de soutien, ainsi que de munitions.
Mais l'Irak demande d'élargir les fournitures d'armements russes et d'organiser également une formation pour ses militaires dans les écoles russes. Tout cela en sachant que les Américains accordent également une assistance militaire à l'Irak.
Le gouvernement irakien a annoncé mi-juillet le lancement d'une vaste opération pour libérer la plus grande province du pays, Anbar, presque entièrement contrôlée par l'EI. Le ministre de la Défense al-Obeidi a annoncé vendredi dernier la fin de la première étape de l'opération et la préparation de la seconde phase. Elle consistera, selon lui, à prendre d'assaut la capitale de la province. Le Pentagone ne partage pas l'optimisme de l'armée irakienne concernant la défaite de l'EI et estime que l'élimination des structures du "califat islamique" peut prendre jusqu'à 10 ans. Certains experts indépendants prédisent même des scénarios très négatifs, y compris des affrontements futurs à Bagdad même.