L'armement russe sera décisif contre le "califat islamique"

© AP PhotoSecurity forces defend their headquarters against attacks by Islamic State extremists during sand storm in the eastern part of Ramadi, the capital of Anbar province, 115 kilometers (70 miles) west of Baghdad, Iraq, Thursday, May 14, 2015
Security forces defend their headquarters against attacks by Islamic State extremists during sand storm in the eastern part of Ramadi, the capital of Anbar province, 115 kilometers (70 miles) west of Baghdad, Iraq, Thursday, May 14, 2015 - Sputnik Afrique
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Le ministre irakien de la Défense Khaled al-Obeidi s'est rendu hier à Moscou pour évoquer à huis clos la coopération militaro-technique de son pays avec la Russie, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Après la rencontre du président russe Vladimir Poutine avec le premier ministre irakien Haïder al-Abadi et l'intensification de la guerre contre l'État islamique, la coopération militaro-technique avec la Russie est la principale priorité de Bagdad.

Des sources russes rapportent que les parties ont évoqué des fournitures d'urgence en Irak d'armes d'infanterie, d'artillerie et antichars, d'aviation d'attaque et de soutien, ainsi que de munitions.

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Le premier ministre irakien se rend à Moscou malgré les pressions
Les contrats et les mémorandums d'intention (pour presque 5 milliards de dollars) ont été signés à l'époque de l'ancien premier ministre irakien Nouri al-Maliki. Et le gouvernement actuel dirigé par le chiite Haïder al-Abadi (il a fait ses études supérieures au Royaume-Uni et est considéré comme un politicien pro-occidental) les soutient entièrement. On annonçait il y a quelques semaines qu'un nouveau lot de quatre hélicoptères d'attaque Mi-35M, de plusieurs Mi-171Ch et d'un Mi-171 en version VIP était livré en Irak par Moscou. Plus tôt, en raison des difficultés de l'armée irakienne confrontée à l'EI, la Russie avait livré d'urgence à Bagdad des Su-25, des hélicoptères Mi-28NE et Mi-35, des lance-roquettes multiples lourds TOS-1A, des systèmes de défense antiaérienne Pantsir-S1, des lance-roquettes sol-air portatifs Jiguit, de l'artillerie avec des munitions et des véhicules blindés de déminage BRM-3M Vepr.

Mais l'Irak demande d'élargir les fournitures d'armements russes et d'organiser également une formation pour ses militaires dans les écoles russes. Tout cela en sachant que les Américains accordent également une assistance militaire à l'Irak.

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L'Irak a exprimé une certaine déception quant à l'efficacité de l'aide militaire américaine. En avril 2015, Khaled al-Obeidi avait critiqué le fait que cette assistance était directement apportée aux Kurdes et aux rebelles sunnites en contournant les autorités centrales.

Le gouvernement irakien a annoncé mi-juillet le lancement d'une vaste opération pour libérer la plus grande province du pays, Anbar, presque entièrement contrôlée par l'EI. Le ministre de la Défense al-Obeidi a annoncé vendredi dernier la fin de la première étape de l'opération et la préparation de la seconde phase. Elle consistera, selon lui, à prendre d'assaut la capitale de la province. Le Pentagone ne partage pas l'optimisme de l'armée irakienne concernant la défaite de l'EI et estime que l'élimination des structures du "califat islamique" peut prendre jusqu'à 10 ans. Certains experts indépendants prédisent même des scénarios très négatifs, y compris des affrontements futurs à Bagdad même.

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