Les partis de gauche et de droite grecs, qui se sont réunis sur fond de protestations communes contre la politique imposée par l'UE, et notamment par l'Allemagne, constituent un bon exemple de cette tendance. Dans le même temps, les partis montrent ouvertement leur sympathie envers le président russe Vladimir Poutine, fait remarquer Die Welt.
Selon les journalistes du Die Welt, le mépris exprimé par des politiciens grecs envers les standards européens, ainsi que l'envie de les discréditer, est provoqué par le comportement de "l'autocrate du Kremlin" (le président russe, ndlr). Dans leur esprit, les valeurs occidentales ne sont pas autre chose que "la bête noire de l'impérialisme de l'Otan", remarque le journal.
En raison de leur vision du monde manichéenne, les adversaires de l'UE, dont les Grecs, considèrent les hommes politiques allemands comme les représentants d'une caste qui cherche à sauvegarder le système actuel. C'est pour cette raison que ces derniers se contentent de mener des négociations interminables au lieu de proposer des idées innovantes, qui mériteraient des applaudissements lors des interventions publiques ou de la reconnaissance sur les réseaux sociaux.
Selon Die Welt, le gouvernement de la Grèce prétend d'être prêt à coopérer conformément aux règles adoptées dans la zone euro. Mais en réalité, pour ses membres, cet ensemble de règles n'est rien d'autre qu'une dictature de l'UE cherchant à asservir et spolier le peuple grec.
Aujourd'hui, de plus en plus d'Européens perçoivent ces hommes politiques comme une nouvelle génération d'expérimentateurs qui ne veulent plus de hiérarchie, de normes imposées ou de politique traditionnelle pédante, conclut le quotidien allemand.