Les sangliers ont décidé que les forêts et les prairies ne leur suffisaient plus. La soif d'aventures a guidé ces courageux animaux jusqu'à Riga. Ils se sont subitement épris de cette ville, prenant l'habitude de se promener paisiblement le long des rues, en admirant les paysages pittoresques de la capitale. Néanmoins, il y avait un problème: les gens.
C'est à ce moment précis que le conte se heurte à la réalité. Hors de question pour les autorités de tolérer que les sangliers côtoient les habitants. Alors, la Mairie a essayé en vain de chasser les importuns quadrupèdes.
Les autorités de la ville ont capturé puis déplacé plusieurs bêtes dans des massifs forestiers entourant la ville. Pourtant, les habitants des lieux ont commencé à leur tour à se plaindre des sangliers. Il fallait maintenant trouver une autre solution.
Ainsi, le maire de Riga Nils Ušakovs a appelé les chasseurs en aide pour contrôler la population des sangliers en autorisant une chasse "proportionnée et mesurée". Certains animaux ont été placés dans des zoos. Mais malgré les efforts entrepris par les autorités locales, les sangliers continuaient à semer la terreur dans la capitale. Il est fortement déconseillé aux habitants de sortir dans la rue la nuit, car les animaux organisent des raids en quête de nourriture.
Tā ir Brīvības iela, tas ir šonakt un jā, tās ir mežacūkas. Kā? pic.twitter.com/ldCDyyHgeg
— Līva Can. (@KancaneLiva) 25 февраля 2015
Le chef de l'association des chasseurs lettons, Harald Barviks, a donc décidé d'attraper des sangliers et de les déplacer ensuite à une vingtaine de kilomètres de Riga, à Adazi où se trouve un polygone d'essais de l'Otan. Barviks a également noté que dans un proche avenir, on prévoyait d'équiper les bêtes de puces électroniques afin de suivre leur itinéraire et de déterminer si elles viennent de Riga ou non.
Riga est régulièrement victime des hôtes importuns, comme c'était le cas des castors. Leur nombre était si grand que les autorités de la ville ont organisé des concours de chasse aux rongeurs. Cependant, ces démarches n'ont pas apporté les fruits désirés et l'on a laissé les bêtes en paix.
Ironie de l'histoire: le Musée letton de la nature a auparavant choisi comme animal de l'année 2015… le sanglier! L'année prochaine, soyez plus prudents, chers Lettons.