L'Otan a précisé dans son communiqué que la Turquie avait demandé que la réunion extraordinaire se tienne dans le cadre de l'article 4 du Traité de l'Atlantique Nord, qui autorise un membre de l'Otan à demander des consultations à ses alliés en cas de menace pour son intégrité territoriale, son indépendance politique ou sa sécurité.
Néanmoins, les pays membres de l'Otan sont partagés au sujet des frappes aériennes turques en Irak et en Syrie. Washington soutient la partie turque, en rappelant que les Etats-Unis considèrent le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) comme une organisation terroriste. De son côté, la chancelière allemande, Angela Merkel, a invité dans une conversation téléphonique avec le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, les autorités turques à faire preuve de mesure et à ne pas renoncer aux discussions de paix avec le PKK.
Le Parti des travailleurs du Kurdistan, organisation armée se présentant comme un mouvement de guérilla, est en opposition armée avec la Turquie depuis 1984. Depuis lundi dernier, le PKK a multiplié les attaques contre les forces de l'ordre turques, en riposte, a-t-il dit, à l'attaque de Suruç qui a visé des jeunes militants de gauche proches de la cause kurde.