Les députés français brisent le blocus médiatique autour de la Crimée

© Photo Site officiel du gouvernement de la CriméeLes députés français en Crimée
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Premier de son genre depuis le rattachement de la Crimée à la Russie suite à un référendum, le voyage de la délégation française dans la péninsule s’est avéré riche en rencontres, en émotions et en impressions.

De retour de Crimée, les députés français ont répondu volontiers aux questions des journalistes lors d'une réception à cette occasion à Moscou.

Le sénateur et membre de l'Assemblée parlementaire de l'OCSE Yves Pozzo di Borgo, a regretté que pendant la session de l'Assemblée parlementaire de l'OCSE à Helsinki début juillet 2015, les Américains et les Canadiens aient « attaqué fortement les Russes en disant qu'en Crimée c'était carrément le Vietnam ». Dans une interview accordée à la radio Sputnik, le sénateur a qualifié cette démarche de caricaturale et a appelé d'autres parlementaires européens à se rendre en Crimée.

« Cela ne sert à rien de discuter dans des Assemblées parlementaires de sujets quand personne n'allait voir ce qui se passe… La Crimée est heureuse, d'après moi, de ne pas être en guerre comme dans le Donbass. Mais il y eu une impression que les gens de Crimée se sentaient russes. On espère que d'autres parlementaires d'autres pays ou même le Parlement européen puissent aller en Crimée pour voir [la situation sur place]. Il n'est pas normal que la diplomatie européenne ne soit pas informée véritablement de ce qui se passe en Crimée », a affirmé Yves Pozzo di Borgo.

Mme Marie-Christine Dalloz, secrétaire de la commission des finances à l'Assemblée nationale, qui représente la France au Conseil de l'Europe ainsi qu'au sein de son Assemblée parlementaire, a attiré l'attention sur le fait qu'il n'est pas raisonnable dans le contexte actuel de rompre le dialogue avec la Russie au niveau européen:

« Très honnêtement, au Conseil de l'Europe, je vais encore plus dire que ce n'est pas normal que la Russie n'ait plus une voix. Ce n'est pas possible de continuer comme ça ». Encouragée par le voyage effectué en Crimée, la députée a déclaré à la radio Sputnik qu'elle y a appris beaucoup sur la situation dans la péninsule. « C'est ma première visite en Russie, c'est ma première visite en Crimée. Je repars plus forte que je ne suis venue. Je me suis fait ma propre idée de ce que j'ai vu, des gens que j'ai rencontrés dans la rue. Sincèrement, je ne m'attendais pas à découvrir un pays ouvert, qui n'est pas arriéré du tout, qui est en avance où il y a une industrie, où il y a des enjeux financiers, économiques ».

La Crimée est, dans l'histoire, devenue plusieurs fois le théâtre des combats, y compris en 1853-1856, période difficile dans les relations franco-russes. Cette guerre de Crimée a alors opposé l'Empire russe à l'Empire ottoman, au Royaume-Uni, à la France et au royaume de Sardaigne. D'après le député français Nicolas Dhuicq interviewé par Sputnik, cette guerre et ses leçons sont complétement oubliées aujourd'hui en France.

« Après la guerre on a continué à construire une œuvre de paix », a souligné N. Dhuicq. En se référant au moment actuel, le parlementaire a indiqué que la Crimée était une terre russe depuis le 18e siècle. « J'ai été de toute façon convaincu, a-t-il poursuivi, que la majorité des habitants de Crimée voulaient retourner dans la mère patrie qu'est la Russie pour eux… Nous sommes dans une situation qui est extrêmement triste puisqu'au moment où nous parlons il y a, pour moi, une véritable guerre civile en Ukraine avec des familles qui sont divisées et surtout avec une grille de lecture qui est fausse chez les dirigeants aujourd'hui en France et dans d'autres pays européens ».

A l'issue du voyage, Nicolas Dhuicq a également fait part de ses impressions. Quant à lui, c'était très agréable d'aller à la rencontre des gens (des habitants, des vacanciers) présents à ce moment-là en Crimée.

« Ils nous ont accueilli un peu étonnés au départ et puis avec un très grand cœur. La presse occidentale se trompe si elle dit que c'était préparé et organisé parce qu'il faudrait vraiment que les gens soient de très bons acteurs qui soient très nombreux », a conclu le membre de la délégation française qui a été en visite en Crimée pendant trois jours.

Le voyage des parlementaires français n'est pas passé inaperçu en Europe. Outre les réactions plutôt hostiles des autorités françaises, la visite des Français en Russie a suscité un grand intérêt chez certains hommes politiques et députés français comme européens. L'ex-président et le chef des Républicains N. Sarkozy pourrait également se rendre en Crimée dans un avenir proche, selon certaines informations. Le groupe international des « amis de la Russie » au sein du Parlement européen s'est dit déjà prêt à partir sur les traces des députés français.

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