"Nous nous sommes mis d'accord avec le FBI pour mettre en place une unité de police autonome de 50 personnes qui seront entraînés par le FBI. Ces 50 hommes formeront une île de terre ferme au milieu de notre marécage et travailleront pour le bien des gens au lieu de servir les intérêts des criminels", a déclaré M.Saakachvili.
Selon un analyste politique russe, Dmitri Babitch, créer une unité d'élite et qualifier les autres policiers locaux de corrompus est un acte caractéristique de M.Saakachvili qui a un talent pour générer des discordes.
En quelques semaines, le gouverneur a créé plusieurs sources de conflit à Odessa qui n'arrive pas à se remettre de la tragédie survenue le 2 mai 2014 lorsque près de 50 partisans du mouvement Antimaїdan ont péri dans un incendie organisé par des militants du groupe ultranationaliste Pravy Sektor (Secteur droit). Plus de 214 personnes avaient été blessées. Ce massacre n'a jamais été élucidé par les autorités ukrainiennes. M.Saakachvili envisage de remettre la Maison des syndicats, théâtre du massacre de mai 2014, à l'Etat-major de la Marine ukrainienne.
M.Saakachvili a notamment confié le poste de procureur régional à l'ancien ministre géorgien de la Sécurité d'Etat, Zourab Adeichvili, recherché par la justice de son pays pour "mauvais traitements envers les détenus". M.Adeichvili est un personnage clé du scandale de torture dans une prison géorgienne, qui a éclaté à la veille des législatives de 2012.
D'après M.Babitch, ces décisions sont loin de rendre plus populaires M.Saakachvili et le président ukrainien Piotr Porochenko. "On a l'impression que M.Saakachvili fait tout pour déplaire à la Russie au lieu d'œuvrer pour le bien des habitants d'Odessa. Sa déclaration provocatrice +tout ce qui nuit à Poutine, profite à l'Ukraine+ ne lui fera pas gagner des points parmi les Ukrainiens de bon sens", a conclu l'expert.