L'accord nucléaire avec l'Iran a montré que les Etats-Unis sont capables d'atteindre leurs objectifs par la voie diplomatique, mais la politique extérieure de Washington est dictée par le Pentagone qui commet la bêtise de pousser les Etats-Unis vers une confrontation avec la Russie, estime Katrina vanden Heuvel dans le Washington Post.
Elle estime dans le même temps qu'avant "d'exhiber inconsidérément les prouesses militaires de l'Amérique", John Kerry ferait mieux de prendre en compte les intérêts de la sécurité nationale des Etats-Unis.
"Le conflit civil en Ukraine se transforme rapidement en guerre par procuration entre l'Otan et la Russie. Les échanges diplomatiques sont supplantés par le déploiement d'armes et les manœuvres militaires. La coopération dans différents domaines — du commerce au contrôle des armements — diminue. Et le bruit provoqué par les appels à s'impliquer davantage dans le conflit noie toute évaluation raisonnable de nos intérêts nationaux, de la nature du conflit en Ukraine et du fait que le régime de Kiev devient de plus en plus autoritaire", constate Mme vanden Heuvel.
Elle est convaincue que cette évolution des événements tient du délire.
"Nous avons toutes les raisons de chercher une nouvelle détente avec la Russie", estime Katrina vanden Heuvel.
La Russie est peut-être un Etat autoritaire aux yeux de Washington, mais "elle possède des armes nucléaires et une profonde fierté nationale", conclut la journaliste.