Xiao Yuan, archiviste en chef de l'Académie des beaux-arts de Canton, a livré cette étonnante confession devant un tribunal qui l'accuse d'avoir réalisé 35 millions de bénéfices (5,15 millions d'euros) en revendant les toiles originales.
Parmi les artistes copiés et revendus par M. Xiao figurent le peintre Qi Baishi (1864-1957), dont le prix des oeuvres flirte avec les montants atteints par Picasso ou Andy Warhol.
广州美术学院图书馆原馆长窃取馆藏名画100多幅 广州美术学院图书馆。今日上午,广州美术学院图书馆原馆长萧元在广州中院受审。检 http://t.co/jRaxcTL8V7 pic.twitter.com/2wcMgbxC9I
— 中国大陆新闻 (@cnmainland) 21 июля 2015
Le faussaire, qui réalisait lui-même des peintures sur toile ou des calligraphies, a vendu 125 oeuvres aux enchères, les policiers en saisissant 18 autres à son domicile.
L'homme de 57 ans a affirmé au tribunal qu'il n'était pas le seul à agir ainsi dans le musée.
Un employé de musée a volé 143 oeuvres d'art de façon inhabituelle http://t.co/HekhUcEyXr #Chine pic.twitter.com/O583C9K2qV
— Sputnik France (@sputnik_fr) 22 июля 2015
"Durant l'enquête, les policiers m'ont montré des photos de mes copies et j'ai réalisé que certaines avaient été remplacées, car la qualité du travail de ces gens était très médiocre", a-t-il expliqué devant les juges, selon une séquence vidéo du procès rendue publique.
La maison de vente aux enchères China Guardian, deuxième plus importante de Chine, a confirmé à l'AFP compter parmi ses sources Xiao Yuan et avoir lancé des investigations sur les oeuvres vendues par son intermédiaire.
Les scandales liés aux contrefaçons sont courants dans le marché de l'art et les musées chinois.
En 2013, les autorités de la province du Hebei (nord) avaient ainsi ordonné la fermeture d'un musée rempli d'objets contrefaits, dont un vase orné d'une pieuvre hilare prétendûment daté de la dynastie Qing (1644-1911).