Première visite de représentants officiels européens depuis le rattachement de la Crimée à la Russie en mars 2014 suite à un référendum, la présence du groupe de parlementaires français en Crimée devrait ouvrir une nouvelle page dans le dialogue russo-européen sur cette question, a expliqué aux journalistes le chef de la commission de la Douma pour les affaires de la CEI, l'intégration eurasiatique et les relations avec les Russes de l'étranger, Leonid Sloutski.
Dans une interview pour Sputnik, Thierry Mariani met en évidence les raisons de sa visite en Crimée, la dernière remontant à 2002, quand le territoire était encore ukrainien. Il s'était alors occupé de la restauration du cimetière militaire français de Sébastopol.
"Quels que soient les slogans politiques, quelles que soient les déclarations, on ne se bat jamais contre l'histoire. Et les réalités de l'histoire sont plus fortes que les prises de position politiques du moment. La Crimée est russe, historiquement, culturellement, démographiquement même si chacun sait qu'elle a été ukrainienne pendant" un peu plus d'une cinquantaine d'années, souligne M.Mariani.
Le député est persuadé que si la Crimée ne s'était pas rattachée, comme le demandaient ses habitants, à la Russie, aujourd'hui, on aurait non seulement une guerre civile dans le Donbass, mais aussi en Crimée.
Et de faire remarquer que ce n'est pas la position officielle de la France, "c'est la position de quelques parlementaires, c'est ma position personnelle, et celle d'une grande partie de l'opinion publique. L'histoire finit toujours par s'imposer".
Selon le parlementaire, le Quai d'Orsay a été informé de cette visite et s'y est déclaré défavorable.