Le parquet de Nanterre a requis mardi un non-lieu dans l'enquête ouverte en 2012 sur l'assassinat présumé du dirigeant palestinien Yasser Arafat, rapporte mardi l'AFP, citant une source proche du dossier.
Yasser Arafat, fondateur de l'Autorité palestinienne et lauréat du prix Nobel de la paix pour sa participation aux négociations avec Israël, est décédé le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire en région parisienne.
L'enquête officielle sur les causes de sa mort a débuté en juillet 2012, quand la chaîne qatarie Al Jazeera a annoncé la découverte, dans les effets personnels d'Arafat et dans son organisme, de polonium-210 radioactif. Les journalistes ont alors demandé aux chercheurs de l'Institut de radiophysique auprès du Centre hospitalier universitaire vaudois (Lausanne) d'effectuer des analyses. Les experts suisses ont confirmé la présence de polonium dans les échantillons prélevés sur la dépouille de Yasser Arafat.
En 2013, les experts français et leurs collègues russes chargés de procéder à des analyses indépendantes ont pour leur part écarté toute hypothèse d'empoisonnement du dirigeant palestinien.
Malgré cette conclusion, les Palestiniens ont pourtant déclaré que la mort de Yasser Arafat n'était pas naturelle et accusé Israël d'y être impliqué. L'Etat hébreu a nié cette accusation.