Les fantaisies économiques des politiciens européens ont entraîné en Europe une crise comparable à la Grande dépression aux USA dans l'entre-deux guerres, écrit l'économiste américain Paul Krugman dans le New York Times.
Selon lui, l'Union européenne a touché le fond d’un point de vue économique et la Grèce vit une période encore pire que la Grande dépression. Le taux de chômage en Espagne se maintient à 22% et la stagnation économique touche également la partie septentrionale du continent: la dépression en Finlande est comparable à celle qui sévit dans le sud de l'Europe. Les affaires vont également mal au Danemark et aux Pays-Bas. ""Pourquoi tout ne s'est pas passé comme prévu? La réponse est simple: c'est ce qui se produit quand les politiciens poursuivent leurs ambitions en ignorant l'arithmétique et les leçons de l'histoire", juge l'économiste.
D'après lui Berlin, Paris et Bruxelles ont passé un quart de siècle à essayer de gérer l'Europe à grands renforts de fantaisies économiques. Pour ceux qui ne comprennent rien à l'économie, l'instauration de la monnaie unique semblait être une bonne idée.
"Qui aurait pu prévoir les immenses problèmes finalement provoqués par l'euro? En réalité, beaucoup de gens auraient pu", note Paul Krugman. De nombreux économistes mettaient en garde contre les conséquences négatives de la monnaie unique et avaient vu juste. Ils se sont retrouvés au tableau d'honneur au lieu d'être cloués au pilori.
On pouvait facilement deviner que l'union monétaire, en l'absence d'union politique, était dès le départ un projet douteux, indique Paul Krugman.
L'unique grande erreur des eurosceptiques, selon l'économiste, est d'avoir sous-estimé le préjudice total de l'instauration de la monnaie unique.
"Qui aurait pu prévoir les immenses problèmes finalement provoqués par l'euro? En réalité, beaucoup de gens auraient pu", note Paul Krugman. De nombreux économistes mettaient en garde contre les conséquences négatives de la monnaie unique et avaient vu juste. Ils se sont retrouvés au tableau d'honneur au lieu d'être cloués au pilori.
On pouvait facilement deviner que l'union monétaire, en l'absence d'union politique, était dès le départ un projet douteux, indique Paul Krugman.
L'unique grande erreur des eurosceptiques, selon l'économiste, est d'avoir sous-estimé le préjudice total de l'instauration de la monnaie unique.
D'après l'analyste, l'idée de l'euro sonnait bien, très "à l'européenne" et dans le style des "hommes intervenant à Davos". "Ces hommes ne voulaient pas que des économistes ennuyeux leur disent que leur vision glamour de la question était une mauvaise idée", écrit Paul Krugman.
Désormais, dit-il, il n'y a pas de bonnes réponses à la question de savoir ce que doit faire l'Europe, parce que l'euro s'est transformé en piège duquel il est très difficile de sortir.
"L'Europe paie le prix fort pour son horrible complaisance vis-à-vis de ses ambitions", conclut Paul Krugman.
Désormais, dit-il, il n'y a pas de bonnes réponses à la question de savoir ce que doit faire l'Europe, parce que l'euro s'est transformé en piège duquel il est très difficile de sortir.
"L'Europe paie le prix fort pour son horrible complaisance vis-à-vis de ses ambitions", conclut Paul Krugman.