Selon le Pentagone, le satellite aurait effectué au moins 11 manœuvres en orbite, pour se rapprocher du dernier étage du lanceur qui l’y avait propulsé.
"Une telle capacité à manœuvrer en orbite atteste, bien que pas nécessairement, qu'il s'agit un missile antisatellite orbital", lit-on sur SpaceNews
Les représentants de la Force aérienne des États-Unis ont annoncé antérieurement qu'ils surveillaient les satellites, et qu'ensuite, des experts indépendants les ont rejoints. Cosmos 2504 est également suivi par le centre des opérations cosmiques du commandement stratégique des États-Unis, a ajouté SpaceNews.
Selon John Sheldon, directeur de l'Institut George Marshall, les manœuvres du satellite montrent que "des capacités sont entre les mains de pays (de la Russie et de la Chine, ndlr) qui pourraient causer des ennuis aux États-Unis".
Mysterious #Kosmos2504 makes a secret rendezvous in space, pushes target off its orbit! Details: http://t.co/0d4ZVXUzoo #Cosmos2504
— Anatoly Zak (@RussianSpaceWeb) 18 Avril 2015
Pourtant, un lancement de satellite russe a déjà provoqué les mêmes craintes aux États-Unis en 2014. Ainsi, le journal britannique le Financial Times s'est inquiété dans son article, publié le 17 novembre, qu'un "mystérieux objet lancé par les militaires russes, actuellement suivi par les agences spatiales de l'ouest" était une nouvelle arme anti-satellite. Selon les spécialistes, le lancement du satellite Cosmos 2499 alimentait les craintes d'une remise en route par le Kremlin d'un programme de destructions de satellites datant de la guerre froide.
Between the West and the East, I'd go for the second… #poutine #oil #power #cosmos2499 #thirdseye
— La Galerie Design (@GalerieDesign) 1 Décembre 2014
D'autres médias occidentaux ont alors pris le relais. Alertés, il se demandaient à quoi pouvait servir cet objet mystérieux, s'il avait vocation à tester un nouveau système de propulsion, à mettre au point un vaisseau de ravitaillement ou à détruire d’autres satellites en vol.
#cosmos2499 Un engin russe non déclaré (in @Sciences_Avenir via @ElodieChatelais) http://t.co/tP6B0DDdgH
— Fabien (@Menilmuche) 23 Novembre 2014
Et voilà que neuf mois plus tard, le Pentagone se pose à nouveau de telles questions.