Mais le chef de l'État letton, qui parle anglais et russe, n'est pas disposé à suivre ces recommandations.
"L'ancienne commission, et la nouvelle je pense aussi, est d'avis que le président devrait communiquer avec les médias lettons uniquement en letton", affirme Andrei Veisbergs, qui restera à la tête de la commission pour la langue nationale avec l'approbation du président.
Andrei Veisbergs a déclaré que la composition de la commission pour la langue nationale changerait prochainement, mais que ses tâches resteraient les mêmes. Parmi celles-ci: la question relative à l'enseignement de la langue nationale dans les écoles qui est actuellement, selon la commission, "en suspens", ainsi que la création d'une chaîne nationale en russe.
"J'ai grandi à l'époque soviétique, les langues lettone et russe faisaient partie intégrante de notre vie, avec ma mère on parlait les deux langues, c'est pourquoi je parle aujourd'hui très bien le russe. Vous me parlez de Pouchkine? Bien sûr! Étant enfant j'ai lu beaucoup de livres en russe, et ma mère m'en lisait quand je ne savais pas encore lire", reconnaît le président letton dans une interview accordée à Delfi.
En janvier, les autorités lettones ont suggéré aux citoyens de s'abstenir de l'usage des langues étrangères sur leur lieu de travail. Dans un communiqué publié en raison de "nombreuses plaintes de citoyens", le Centre letton de la langue nationale appelait "chaque employeur à évoquer avec son personnel la signification de l'utilisation de la langue nationale dans l'accomplissement de leurs fonctions". Autrement dit, les conversations en russe étaient perçues comme une menace pour le statut de la langue nationale.
Le centre propose également une série d'équivalents pour désigner les confiseries telles que "muffin", "brownie", "cupcake" et "cookie".