Une équipe de chercheurs américains et suisses a évalué les conséquences de presque 300 éruptions volcaniques depuis 2.500 ans et conclu que les plus puissantes d'entre elles avaient un impact bien plus grave sur le climat et la vie des hommes qu'on ne le pensait. Les éruptions émettent dans l'atmosphère d'immenses quantités de poussière, de cendre et de particules de soufre, et se dispersent à travers la planète en bloquant pendant des mois voire des années la lumière du soleil — provoquant un refroidissement conséquent et de profonds changements climatiques.
Ainsi l'un des changements climatiques les plus catastrophiques, survenu au VIe siècle, a été précédé par des éruptions très violentes de deux volcans — en Amérique du Nord et dans les Tropiques — écrivent les auteurs de l'étude dans Nature. Les documents historiques mentionnent plusieurs fois des nuages de poussière mystérieux recouvrant la Méditerranée pendant un an et demi. Selon la nouvelle hypothèse, ils auraient été provoqués par une éruption volcanique en mars 536.
Ce refroidissement puissant a renforcé l'éruption d'un autre volcan quatre ans plus tard dans les Tropiques.
Les chercheurs sont persuadés que les futures recherches dans le domaine des éruptions volcaniques permettront de mieux comprendre de nombreux grands événements historiques, qu'il s'agisse des mouvements migratoires des populations ou de l'ascension de l'Empire romain.
Certains chercheurs pensent que les éruptions volcaniques pourraient également être la cause de l'effondrement des plus grandes villes mayas.
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