"Dans le cas d'une nouvelle révolution, le président ukrainien Porochenko et ses partisans ne pourront pas fuir le pays comme l'avait fait le président précédent. Ils ne pourront attendre rien de plus qu'une exécution un sous-sol sombre, qui serait menée par un groupe de jeunes militaires ukrainiens ou par des membres de la Garde nationale", a affirmé Artem Skoropadskiy dans son interview pour Voice of America (VOA) (la Voix de l'Amérique), réalisée bien avant les événements de Moukatchevo.
Malgré la fait que plusieurs experts, notamment le politologue allemand Andréas Umland, estiment que le soutien populaire de Pravy Sektor n'est pas grand, d'autres, comme le politologue américain Adrian Karatnitskiy, sont persuadés que l'auto-justice et les "mouvements d'extrême droite" sont devenus la "malédiction" de l'Ukraine et appellent les autorités de Kiev à enquêter sur Pravy Sektor, affirme VOA.
De plus, il est possible que les forces nationalistes en Ukraine se rendent compte qu'elles ne jouissent pas d'un grand soutien de la population et pourraient, en fin de compte, tenter de s’emparer du pouvoir. En outre, les forces armées ukrainiennes sont intimement liées à des organisations nationalistes et il est donc fort probable que l'armée prendra le parti de ces derniers.
"La seule question est de trouver la bonne personne pour devenir dictateur et donc saveur du pays" écrit VOA qui rapporte l'opinion d'un bloggeur et combattant du "bataillon Donbass", Dmitri Reznitchenko, exprimée également avant les évènements à Moukatchevo.
Le parquet a annoncé que près de 20 personnes armées, habillées en tenues de camouflage avec des écussons "Pravy Sektor" dessus, s'étaient fixées un rendez-vous avec des habitants dans le but de revoir les zones de contrôle et d'influence. Suite à un désaccord, ils ont ouvert le feu.
Les représentants de Pravy Sektor ont pour leur part déclaré que la fusillade a été provoquée suite à leur tentative d'éradiquer le trafic illégal de cigarettes.