"Je pense que le premier ministre grec doit venir au Portugal pour voir les conséquences négatives de la politique d'austérité qui avait été infligée au pays et que l'UE veut rétablir en Grèce" a-t-il déclaré dans l'émission Terça à noite, sur la radio portugaise Renascenta.
Selon M.de Morais, du point de vue économique, les 10 dernières années ont été "tragiques" pour les industries portugaises, l'économie du pays en sentira encore les conséquences ces 50 prochaines années.
Le candidat à la présidentielle a rappelé qu'à un moment donné, un groupe d'entreprises notamment européennes est arrivé au Portugal en vue de le "liquider", et que "le premier ministre portugais, Passos Coelho, leur a alors vendu ce qui appartenait encore à l'Etat", a-t-il lancé.
Le FMI demande néanmoins au Portugal de continuer à faire des économies car les résultats auxquels le pays est parvenu ne correspondent pas aux attentes de cette institution. Pourtant, le prolongement de la politique d'austérité pourrait mener à la perte de contrôle de l'Etat par rapport au secteur privé. Actuellement, le taux de chômage a atteint des chiffres qu'on n'a jamais enregistrés au Portugal. Au premier trimestre de 2013, 17,5% de population n'avaient pas de travail. En 2015, 34,4% des jeunes de 15 à 24 ans sont au chômage. Il est évident qu'un taux de chômage aussi élevé est dangereux pour la stabilité politique d'un pays.
Si la Grèce peut négocier de meilleures conditions pour elle-même, le Portugal alors envisage de suivre son exemple.