Une réalisatrice lassée par le harcèlement à la frontière US saisit la justice

© AP Photo / Evan Agostini/InvisionDirector Laura Poitras
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La réalisatrice du film documentaire sur Edward Snowden "Citizenfour" (primé d'un Oscar en 2014), Laura Poitras, se prépare à saisir la justice pour "harcèlement permanent" à la frontière US.

Entre 2006 et 2012, la réalisatrice a été retenue à la frontière américaine chaque fois qu'elle rentrait dans son pays, c'est-à-dire plus d'une cinquantaine de fois. Citoyenne américaine, Laura Poitras n'a jamais reçu d'explications satisfaisantes concernant ces détentions.

A l'heure actuelle, Mme Poitras et les avocats de l'Electronic Frontier Foundation prépare une plainte contre le département de la Justice des Etats-Unis et deux autres agences fédérales.

Elle indique entreprendre cette action en vue de soutenir ses compatriotes "moins en vue" qui ont été soumis à un harcèlement similaire, qu'elle qualifie de "kafkaïen".

"On ne peut pas tolérer cela dans un pays démocratique. Nous sommes en droit de savoir comment ce système fonctionne et pourquoi nous sommes ciblés", explique Mme Poitras.

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Il semble toutefois que les mésaventures de la réalisatrice soient liées à ses activités professionnelles. Avant Citizenfour, elle a tourné en 2006 le documentaire My Country, My Country (Mon pays) sur un médecin irakien qui dénonce notamment la présence américaine dans son pays. En 2010, Laura Poitras a également travaillé sur un film à la prison de Guantanamo et sur l'interrogatoire de l'ancien garde du corps d'Oussama ben Laden.

Pendant ses détentions à la frontière, les employés des forces de sécurité l'ont faussement accusé d'avoir un casier judiciaire. Son ordinateur portable, appareil photo et téléphone ont été saisis et leurs contenus copiés.

Les détentions n'ont cessé qu'en 2012 après que la réalisatrice s'était ouvertement prononcée sur ce sujet.

En mai dernier, répondant à une requête de Mme Poitras, le FBI a affirmé disposer de "six pages de documents pertinents" concernant son affaire sans toutefois accepter de mettre l'intéressée au courant de leur contenu.

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