Basée à Shangaï, censée mettre en cohésion les intérêts de pays très différents, de la Chine à l'Inde en passant par la Russie, son existence pousse un an plus tard à nous poser deux questions fondamentales. Primo, devrait-on toujours continuer à raisonner en termes d'alternative sans songer à un rapport de complémentarité ou de supplémentarité? Secundo, est-ce que la Banque des BRICS a les moyens de ses ambitions en tenant compte du capital réel dont elle dispose ainsi que de son pouvoir réel d'influence sur les marchés financiers? Julien Marcilly, économiste en chef de Coface, a bien voulu éclairer nos lanternes dans l'optique du 7ème sommet des BRICS qui a lieu en ce moment.
Côté investissements, la Banque ne semble en être qu'à ses balbutiements. S'il est vrai qu'elle privilégie (pour l'heure) le domaine de l'infrastructure, son champ d'action reste réduit du fait d'un capital relativement faible. M. Marcilly en déduit la portée plutôt symbolique de l'institution même si, clairement, la diminution des contraites liées aux investissements dans les pays émergents est déjà en soi un facteur de développement à ne pas sous-estimer.