Lors de sa campagne électorale, Piotr Porochenko a promis de fortifier l'Ukraine en édifiant un vrai mur tout le long de sa frontière russo-ukrainienne.
От России «отгородились» «стеной» в 30 метров (фото): http://t.co/WtOxx8bPlL #укры #стена #украина #ua #страна404 pic.twitter.com/GGD3zOo6VI
— Константин Ямантау (@konstitans) 21 января 2015
Ce projet ambitieux a provoqué de la stupeur non seulement en Occident, mais aussi au sein du gouvernement ukrainien. L'Ukraine, qui partage près de 2.000 km de frontière terrestre avec la Russie, est au bord de la faillite, et la construction d'un tel mur aurait donc constitué une charge insupportable pour le pays.
Néanmoins, M. Porochenko tenait à dresser un mur, en utilisant par ailleurs les technologies militaires les plus récentes. L'idée a été entreprise par des utilisateurs de Facebook qui ont créé un groupe de soutien du projet en exigeant de construire un mur de dix mètres de hauteur. Arseni Iatseniouk a pour sa part essayé d'étouffer toute critique du projet en déclarant que les mécontents auraient "un billet simple pour aller de l'autre côté de la frontière".
L'enthousiasme des utilisateurs Facebook semble avoir également disparu — la dernière publication sur le mur du groupe date de janvier 2015, fait remarquer l'hebdomadaire allemand.
Même le premier ministre ukrainien a fait machine arrière, en proposant d'installer des caméras équipées de détecteurs de mouvement au lieu de construire un mur de béton.
Officiellement, le projet de construction du mur continue son chemin. Sa réalisation commence à poser des problèmes, mais Kiev refuse de capituler définitivement.
Les évolutions se font toujours — ainsi, les autorités ont remplacé le mot "mur", qui semble évoquer de mauvais souvenirs au public occidental, par des expressions plus appropriées telles que " barrière européenne" ou encore "ligne de dignité".