Une filiale de Gazprom, South Stream Transport BV, a informé l'italien Saipem de la rupture du contrat portant sur la construction de la première branche du gazoduc Turkish Stream.
Cette décision est inattendue, notamment compte tenu du fait qu'un navire de cette compagnie italienne spécialisée dans la recherche et les forages pétroliers avait jeté l'ancre le 6 juillet près d'Anapa, en mer Noire, pour commencer les travaux.
South Stream Transport BV explique cette décision par la nécessité "d'arriver à un accord sur les questions pratiques et commerciales en ce qui concerne la réalisation du projet de Turkish Stream". Les négociations avec la Turquie traînent en longueur, ce qui fait obstacle au lancement des travaux.
En raison de la rupture de contrat, Gazprom paiera à Saipem 300 millions de dollars pour la durée d'immobilisation de six mois, période écoulée depuis la suspension de South Stream. Les experts estiment que le groupe russe pourrait négocier le prix des compensations.
Gazprom avait auparavant signé un contrat sur les services de deux navires de forages de la compagnie italienne, Saipem — Castoro 6 et Saipem 7000 — pour la construction de la partie sous-marine de gazoduc South Stream. Ce projet a été abandonné début décembre 2014 et remplacé par le projet de Turkish Stream.
Le 8 mai, Saipem a annoncé le renouvellement de son contrat avec South Stream Transport portant sur la construction de la partie sous-marine du gazoduc Turkish Stream.