Quatre autres pays du Conseil de sécurité de l'ONU, l'Angola, la Chine, le Nigeria et le Venezuela, se sont abstenus lors du vote sur le massacre de 8.000 musulmans dans la ville bosniaque en juillet 1995.
Les réactions sur la décision de la Russie d'opposer son véto ne se sont pas faites attendre.
Ainsi, Elena Guskova, présidente du centre d'études sur la crise bosniaque de l'Institut des études slaves de l'Académie des sciences de Russie a expliqué: "Au vu des résultats du vote du Conseil de sécurité de l'ONU, c'est une victoire de la diplomatie russe. Si cette résolution avait été adoptée, cela aurait entrainé de graves conséquences pour les Balkans. Au sein du Conseil de sécurité, il n’y avait que la Russie et peut-être la Chine qui peuvent le comprendre. En République serbe de Bosnie et en Serbie, les gens suivaient le vote avec attention, car ils sont nombreux à croire que cette résolution, si elle avait été prise, serait un pas vers la création d’une Bosnie-Herzégovine unitaire. La proposition de créer une commission qui fasse une enquête objective sur les évènements à Srebrenica qui datent de 20 ans devient d'actualité aujourd'hui".
Le président serbe Tomislav Nikolić a exprimé dans une déclaration écrite sa reconnaissance, ajoutant qu'"aujourd'hui c'est un grand jour pour la Serbie et la Russie a montré qu'elle est un ami fidèle".
Le président a également souligné que les Serbes auraient pu être punis pour leur absence de réaction aux ultimatums leur demandant de soutenir les sanctions contre la Russie, car les Serbes respectent la vérité et la justice, et non pas un génocide supposé.