Si Athènes se tourne vers Moscou suite à l'absence d'accord avec ses créanciers, la crise grecque risque de se transformer en problème de sécurité nationale pour les Etats-Unis, rapporte le quotidien américain Washington Times.
"La Maison Blanche se concentre sur la résolution de tâches moins importantes. L'administration s'occupe des problèmes de Cuba, du changement climatique. Ils font de leur mieux pour que l'accord avec l'Iran soit possible", a fait savoir Henry Nau, qui fut membre du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis sous le président Reagan.
"En attribuant une aide financière à Athènes, Moscou pourrait obtenir un accès aux précieux ports de la Méditerranée. En outre, la Russie pourrait acquérir un nouvel allié capable de bloquer toute action antirusse entreprise par l'Otan, car les décisions de l'alliance militaire doivent être adoptées à l'unanimité", a expliqué Luke Coffey, analyste du cabinet de lobbying The Heritage Foundation.
Dimanche 5 juillet, un référendum d'ores et déjà qualifié d'historique s'est tenu en Grèce. 61% des électeurs ont dit "non" à l'ultimatum de la Troïka (UE, FMI, BCE) sur la poursuite du financement en échange de réformes. L'avenir est désormais flou, et l'on ignore quelles seront les conséquences de cet événement pour Athènes, l'UE et le monde entier.