Dont des Suédois. Selon la police de sécurité, au moins 300 citoyens suédois se battent dans les rangs de l'EI. Environ 40 ont été tués, et 80 sont revenus. Jusqu'à présent, la participation des citoyens de ce pays aux opérations à l'étranger, y compris au sein des organisations reconnues terroristes par la communauté internationale, était légale. Cependant, Stockholm compte mettre officiellement un terme au "tourisme de guerre".
Le ministre de la Justice Morgan Johansson et le ministre de l'Intérieur Anders Ygeman ont déclaré que l'État suédois poursuivrait les individus partis combattre au sein des organisations terroristes, les citoyens qui participent déjà aux combats, ainsi que ceux qui aident à organiser ces voyages, y compris financièrement. Ils risquent tous une peine allant jusqu'à deux ans de prison.
La police suédoise compte identifier les islamistes potentiels, entre autres, grâce aux banques et aux sociétés de location de voitures. Selon un rapport de police, les futurs extrémistes font activement des opérations financières et logistiques avant de partir à l'étranger. Les plus rusés organisent des opérations de fraude en ouvrant des sociétés de paille pour obtenir de l'État un impôt sur la valeur ajoutée. Mais la plupart choisissent la voie de la facilité en obtenant des prêts dans toutes les banques possibles.
En général, les "touristes de guerre" prennent des voitures en leasing grâce aux prêts obtenus dans les établissements financiers. Un étranger arrivant en Irak ou en Syrie avec sa camionnette a toutes les chances de "recevoir" des combattants de l'EI. Une perspective de carrière attend également ceux qui ont une spécialité militaire recherchée. C'est pourquoi un contrôle renforcé attend les Suédois qui ont soudainement décidé de suivre une formation de protection civile ou un cursus dans les centres de formation de la garde nationale.