Le "non" du peuple grec aux propositions des créanciers, exprimé lors du référendum de dimanche, constitue une victoire de la démocratie et de la dignité, a déclaré lundi la présidente argentine Christina Kirchner.
"Grèce: victoire totale de la démocratie et de la dignité", a écrit Mme Kirchner dans un message sur Facebook à la suite du référendum de dimanche, exprimant "au nom du peuple et du gouvernement argentins toute notre solidarité au valeureux peuple grec et à ses dirigeants".
"Le peuple grec a dit NON aux conditions impossibles et humiliantes qu'on prétend lui imposer pour la restructuration de sa dette extérieure", a déclaré la présidente.
"Nous, les Argentins, nous savons de quoi il retourne. Espérons que l'Europe et ses dirigeants comprendront le message des urnes. On ne peut exiger de personne qu'il signe son propre acte de décès", a ajouté Mme Kirchner.
Selon les résultats officiels du décompte des bulletins, 61,31% des Grecs ont répondu "non" aux propositions de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international qui portaient sur des mesures de réforme et de rigueur budgétaire.
L'Argentine a déclaré en 2001 le plus gros défaut de paiement de l'Histoire, d'un montant de près de 100 milliards de dollars, alors qu'elle traversait une crise économique, sociale et politique sans précédent.
Quatorze ans plus tard, l'Argentine a réussi à renégocier 93% de sa dette avec ses créanciers privés, mais elle est confrontée par l'entremise de la justice américaine à une demande de remboursements de fonds spéculatifs, dits "fonds vautours", pour un montant de près de 8 milliards de dollars.