Beaucoup en Europe doutent de l'efficacité de l'opération menée par la coalition "internationale" contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI), conduite par les Etats-Unis, a déclaré, en exclusivité, pour Sputnik, Ali Al-Ahmad, assistant du ministre syrien de l'Information.
"C'est en Belgique et en Italie que les opposants à ces dépenses aussi colossales qu'inefficaces sont les plus nombreux. Enfin, la Belgique a illustré (par l'achèvement de la mission de ses six F-16, ndlr) le mécontentement des pays européens de l'action de la coalition", a estimé l'expert.
Et d'ajouter qu'il fallait avant tout préciser la terminologie.
"Il ne s'agit pas d'une coalition +internationale+, mais d'une coalition +occidentale+, une coalition internationale entendant la participation de toutes les grandes puissances, sans déjà parler des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Une telle coalition doit comprendre non seulement les pays d'Occident, mais aussi ceux de l'est. Par ailleurs, la Russie doit en faire partie comme la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis", a indiqué M.Al-Ahmad.
Selon l'expert, dès le début, cette coalition n'était pas sérieuse dans sa lutte contre les terroristes et ne bombardait que les sites de l'EI et du Front Al-Nosra qui menaçaient les intérêts de l'Occident.
"Cela explique sans doute ces frappes qui rataient les positions djihadistes de l'EI, mais non celles de l'armée qui menait au sol une véritable lutte contre l'EI ni des civils aidant l'armée", a-t-il estimé.
L'assistant du ministre en vient finalement à la conclusion, selon laquelle le principal objectif de la coalition consiste à maintenir le statu quo actuel où personne ne gagne, à faire durer l'effusion de sang pour garantir des gains énormes aux industries de l'armement en Occident, afin que les Etats-Unis réalisent leurs intérêts dans cette partie du monde.