La Belgique quitte la Coalition anti-Daesh

© REUTERS / Thaier Al-SudaniA member of militias known as Hashid Shaabi stands next to a wall painted with the black flag commonly used by Islamic State militants, in the town of al-Alam March 10, 2015
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La Coalition européenne anti-Daesh semble battre de l'aile, les Européens l'approuvent mais quittent joyeusement ses rangs, ceci est bien triste car le danger du terrorisme international reste omniprésent.

A titre d'exemple, nous pouvons citer la dernière décapitation commise par des djihadistes en France lors d'une attaque contre une usine chimique. L'ancien rédacteur en chef du fameux quotidien "La Libre Belgique ", Michel Rosten, expose pour nous l'avis d'un expert belge face à cette décision inattendue.

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RS. La Belgique a mis fin à sa participation dans la Coalition anti-Daesh… Que doit-on en penser?

Michel Rosten. La Belgique reste certainement très intéressée par le combat mené contre Daesh. Le problème est que ses moyens budgétaires ne le lui permettent plus. Il faut savoir que la Belgique, depuis très longtemps, ne respecte plus ses engagements vis-à-vis de l'Otan en ce qui concerne son financement. Normalement, il faut consacrer 2% au moins de son PIB à la défense et la Belgique est un pays à la traîne. Donc quand elle dit qu'elle n'a plus les moyens d'assurer sa participation dans les missions aériennes (je signale que ses avions F-16 viennent de rentrer à leur base tout près de Bruxelles) cela correspond à la réalité!

Mais vous devriez savoir que la Belgique envisage de continuer à participer à ces opérations mais plus pour cette année et qu'elle voudrait se mettre d'accord avec les Pays-Bas pour assurer, malgré tout, les missions aériennes qui lui étaient confiées jusqu'à présent.

Par conséquent, cela ne remet pas du tout en cause la volonté de Bruxelles en tant que membre de l'UE et en tant qu'Etat de continuer la lutte contre le terrorisme surtout qu'il y a eu récemment un attentat contre un musée juif. De nombreux djihadistes ont été arrêtés et incarcérés ces derniers temps.

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RS. Les Français, eux aussi, sont indignés par les actes terroristes perpétrés sur leur sol et veulent continuer les opérations anti-Daesh. Vous avez évoqué les financements qui manquent à la Belgique mais on dit en France que la Belgique rechigne parce qu'elle ne voit pas trop l'efficacité des opérations anti-Daesh. Qu'en dites-vous?

Michel Rosten. Je dirais que François Hollande a hésité à intervenir au Mali mais la Belgique, elle, a mis des avions à la disposition des Français et leur a apporté son soutien. Vous devriez savoir aussi que la Belgique envoie des instructeurs militaires en Irak. Par conséquent, la Belgique, cette fois-ci, n'est plus en mesure ou ne désire plus mettre l'argent nécessaire au devoir de lutte dont chacun est évidemment conscient sauf ceux justement qui sympathisent avec Daesh. Toute la population est hostile au terrorisme mais on ne peut tout simplement pas dépenser l'argent que l'on n'a pas!

Commentaire de la Rédaction. Il n'est pas à exclure que Bruxelles décide de porter le fer à l'intérieur du pays au lieu de tapisser de bombes les étendues désertiques du nord de la Syrie. Les actions antiterroristes doivent s'intensifier sur le territoire belge. L'arrivée massive de clandestins est la couverture idéale pour cacher aux autorités l'arrivée dans le pays des commandos de Daesh prêts à frapper à n'importe quel moment où bon leur semble.

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