"Un examen approfondi fait apparaître que compte tenu des éléments juridiques et de la situation matérielle de M. Assange, la France ne peut pas donner suite à sa demande", a expliqué l'Elysée dans un communiqué.
"La situation de M. Assange ne présente pas de danger immédiat. Il fait en outre l'objet d'un mandat d'arrêt européen", a fait valoir la présidence.
Dans une lettre publiée par Le Monde vendredi, M. Assange, activiste australien de 43 ans reclus depuis trois ans à l'ambassade d'Equateur à Londres, formule une demande d'asile à la France.
"En m'accueillant, la France accomplirait un geste humanitaire mais aussi probablement symbolique, envoyant un encouragement à tous les journalistes et lanceurs d'alerte qui, de par le monde, risquent leur vie au quotidien pour permettre à leurs concitoyens de faire un pas de plus vers la vérité", écrit-il.
"Seule la France se trouve aujourd'hui en mesure de m'offrir la protection nécessaire contre, et exclusivement contre, les persécutions politiques dont je fais aujourd'hui l'objet. En tant qu'Etat membre de l'Union européenne, en tant que pays engagé par toute son histoire dans la lutte pour les valeurs que j'ai faites miennes, en tant que cinquième puissance mondiale, en tant que pays qui a marqué ma vie et qui en accueille une partie, la France peut, si elle le souhaite, agir", ajoute Julian Assange.
Wikileaks a publié récemment des documents de la NSA américaine révélant notamment que les trois derniers présidents français, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, avaient été mis sur écoute par les Etats-Unis.